• CONCERTO DES DEUX MONDES
    Pour accordéon et orchestre
    D’Omar Yagoubi

     

    Dans le cadre du Festival Wazemmes l’accordéon
    Création mondiale à Lille
    Maison folie de Wazemmes
    Jeudi 26 mai 2011 20h

    Avec Bogdan Nesterenko, accordéon
    Bruno Membrey, direction et l'Orchestre Symphonique de Douai.

    Depuis le concerto pour accordéon écrit par Jean Wiéneren 1964, peu de compositeurs ont réellement intégré “le piano du pauvre” à l'orchestre classique. Conçu pour une formation symphonique complète, mais légère, le concerto des deux mondes fait de l’accordéon le cœur expressif de l’œuvre. Si les racines arabo-slaves d'Omar Yagoubi sont présentes, il y plane aussi l’esprit des années folles et l'influence de Liszt, Bartók, Weill, Prokofiev et Chostakovitch.

    L’accordéoniste Bogdan Nesterenko, artiste ukrainien installé dans le Nord-Pas-de-Calais, apporte à l'œuvre d'Omar Yagoubi toute sa verve et son intensité. Le jeune virtuose et l'Orchestre symphonique de Douai s'accordent avec puissance et subtilité pour interpréter cette œuvre singulière, écrite pour l’un des instruments les plus populaires au monde.

    Le but de cette création est de proposer au public et aux artistes une voie nouvelle dans le répertoire de l’accordéon. Il offre une autre manière de regarder la musique contemporaine en ce début de XXIe siècle.

    Omar Yagoubi a été nommé aux Victoires de la musique en 1987 pour avoir porté au disque l’œuvre pour piano de Jean Wiéner (1896-1982), figure atypique de la musique française du 20eme siècle (Ed. Chant du monde). On doit à Jean Wiéner de nombreuses musiques de films, des œuvres classiques et le générique célèbre de l’émission «Histoires sans paroles».

    «Je dédie ce concerto à Denis Cacheux, initiateur du premier festival Wazemmes l’Accordéon.» O.Y

    Omar Yagoubi créé en 2001 l'Hymne à Wazemmes, sur des paroles d'Allain Leprest, à la demande de Denis Cacheux qui souhaitait qu'une chanson originale marque la naissance de son événement "la fête du Broquelet", le 13 mai 2001.

    Réécrit dix ans plus tard pour orchestre symphonique, accordéon et chanteurs, il fera office de point d'orgue pour cette soirée. Au chant : Stéphanie Petit et Claude Vadaszavec le Chœur de Wazemmes.

    «Le concerto des deux mondes»

    Pour accordéon et orchestre

    Le concerto pour accordéon d'Omar Yagoubi mêle découverte, curiosité, métissage et joie de vivre. Il emprunte une passerelle arpentée par de grands prédécesseurs, celle qui relie les

    musiques populaires à l’écriture savante, la musique festive à l'élaboration symphonique complexe. Cette passerelle ressemble singulièrement au compositeur lui-même, né dans le Pas-de-Calais d'une mère polonaise et d'un père algérien.

    «Longtemps j'ai gardé dans ma gorge les chants de ce concerto pour accordéon. Tour à tour très rythmiques, mélancoliques, arabisants mais aussi atonaux, ils tournaient dans ma tête. Ils me posaientcette question: Comment concilier l'inconciliable?

    Après bien des tâtonnements, j'ai puisé dans ma mémoire l'expérience de la musique de Jean Wiéner. Dans son œuvre et dans sa vie, il savait réaliser cette prouesse: Les concerts-salades des années 1920, qu'il organisait au Théâtre des Champs-Élysée, mélangeant joyeusement la musique contemporaine de l'époque (Stravinski, Milhaud et bien d'autres), le jazz et la musique populaire. En cherchant encore, j’aboutis à la superposition de deux tonalités distantes seulement d'un demi-ton. Ce qui engendra un chant qui correspondait à mes attentes: emmener l'auditeur hors des sentiers battus et sans qu'il s'en rende compte. Le chant est en fa dièse mineur et l'accompagnement en ré mineur. Ce qui engendre un trouble, souvent consonnant, parfois dissonant mais jamais agressif.

    Dès lors, l'essentiel du concerto était là, dans ces trois miroirs, cœur de l’œuvre. Ils se rapprochent de la variation à ceci près que je n'ai pas utilisé son principe musical de déclinaison obligée, comme l'aimaient les anciens maîtres. L'accordéon m'apparut comme une évidence en tant qu’instrument soliste. J'ai composé une ouverture et un final qui encadrent les miroirs comme un bâti. Ma triple culture, polonaise, arabe et française s'exprime ici plus que dans toutes mes autres œuvres.

    Ce concerto est dédié à mon ami Denis Cacheux dont la disparition tragique m'a beaucoup affecté.» O.Y

    Précoce et déterminé, Omar Yagoubi débute le piano à 7 ans, écrit ses premières partitions à 8 et donne son premier récital à 17 ans. Peu de temps après Aldo Ciccolini le remarque et accepte de le conseiller. À l'instar de son Maître avec Erik Satie, Omar Yagoub crée au disque l’œuvre pour piano de Jean Wiéner autre figure atypique de la musique française. Ce travail lui vaut d'ailleurs d'être nommé aux Victoires de la musique en 1987.

    Il parcourt alors le monde en tant qu’interprète, puis revient en France en 1990. Il y compose depuis ses œuvres symphoniques et lyriques. En 1993, Jean-Claude Casadesus programme son poème symphonique «Hadrien» d'après l'œuvre de Marguerite Yourcenar, et en 1996, assure la création française de son concerto pour percussions avec l'Orchestre National de Lilleet la soliste Aïko Miyamoto.

    Le Kyoto Symphony Orchestra, l'Orchestre Symphonique de Douai, l'Orchestre d'Art et d'Essai et de nombreux solistes interprètent ses œuvres à la fois savantes, accessibles et très imagées où dialoguent l'occident et l'orient. Tantôt chromatique, tantôt modale, sa musique privilégie les percussions (musivum opus, concerto), le chant (stabat mater) et le grand symphonique (Hadrien). Des concertos pour violon, pour piano et pour accordéon, des oratorios, des pièces pour piano (Poloniae anima), de la musique de chambre, des transcriptions d'orchestre et pour quatuor à cordes de Mozart et Bach complètent son catalogue. Il collabore aussi aux films (Marbeuf, Venault, Syrîakyn, Sellani) et à la chanson (Leprest, Caussimon).

    Contact Concerto:

    Nathalie Duronsoy: 06 71 88 62 34 / Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

    La presse en parle:

    «...Création de très haute volée, avec un Bogdan Nesterenko impérial au service d’une oeuvre puissante – merci Omar Yagoubi !... » , - La Gazette Flonflons

    «...Ce concerto des deux mondes pour accordéon et orchestre , en cinq mouvements, Omar Yagoubi explique l’avoir conçu en mêlant des influences croisées, « classique et populaire, Nord et Sud ... », - La Voix du Nord

    Jazz Partita

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